le bureau, rien à faire

Jean-Louis est assis à son bureau dans le comissariat désert. Affalé sur sa chaise à roulettes _non pas un fauteuil roulant_ quand soudain ... il se rend compte qu'il n'a rien à faire. Il est neuf heures du soir et tout ce qu'il attend c'est la débauche, dans une heure. Pourquoi un horaire aussi tordu? Allez savoir avec les administrations. Il pose les yeux sur son bureau, et que voit-il? Rien. Son ordinateur est en réparation, la photo avec sa femme et sa fille est dans le tirroir du bureau, et tous les papiers sont dans la poubelle. Le seul objet utile qui soit visible est une vieille machine à écrire qui, à en croire les bosses et la rouille, a fait la guerre, mais je ne sais pas laquelle.
*Bouteille boire. Je veux une bouteille*
"MAIS CA CE TERMINE QUAND BORDEL J'AI SOOOOOOOOIIIIIIIIF" hurla-t-il.
C'est à ce moment là qu'il entendit des bruits de pas et que, ho stupeur, il se rendit compte qu'il s'était levé et qu'il marchait.
Cette dernière heure lui parraissait interminable; rendez vous compte que depuis que je vous en parle à peine deux minutes se sont écoulées.
Il s'ennui. Si personne ne vient lui taper la discut' ça fera un topic pour rien et ça lui fout les boulles.

Org Clivers se dirigea vers le bureau de Jean-Louis. Il s'arrêta un instant devans la porte. Son ombre apparaissait derrière la vitre teintée.
Sans prendre la peine de frapper, il ouvrit la porte, passa sa tête par l'ouverture et balaya la pièce du regard.
Jean-Louis lui jeta un regard interrogateur. Org lui adressa un sourire.

"Non rien !"

Puis il enleva sa tête, ferma la porte et partit...

Jean-Louis attendait désespérément qu'il se passe quelque chose et le fait que son chef passe la tête par la porte comme cela sans dire un mot, comme le dernier des malpropres l'insupporta.
"Non mais pour qui il se prend ce gignol? On lui a jamais apris la politesse ou quoi? Faut croire que chez les bouzeux on apprend pas à frapper aux portes. Et puis son regard de truite là et son sourire de faux-cul ah si je pouvais je lui colerais une de ces baignes." pesta-t-il.
Puis il se rassit car comme à son habitude il s'était levé pour parler. Une fois le cul bien posé sur sa chaise et les yeux bien perdus dans le vague il se mit à penser _et ceci était très probablement due au fait que l'alcool diminuait dans son sang et que son cerveau en était moins embrumé_ à penser à un livre qu'il avait lu il y a longtemps : Un Roi sans Divertissement. Il se mit à s'identifier à Langlois se prenant pour un chasseur à la poursuite d'un loup; de Son loup : la criminalité.
Bon allez, plus qu'une demie heure à tenir.